Dans cet article, je vais te parler de mon aventure de création d’entreprise pour devenir éducateur canin à l’âge de 23 ans !
Je vais aborder avec toi tous les thèmes de A à Z, en toute transparence. Je reviendrai de manière plus approfondie sur chaque thème dans d’autres articles. Alors n’oublie pas de t’abonner à ma newsletter pour être informé.e des prochains articles !
Mon parcours du combattant !
Je ne vais pas te mentir, je pense que je suis partie dans la vie entrepreneuriale avec déjà plein de bâtons dans les roues !
Premier bâton, je suis une femme ! Et lorsqu’on est une femme dans le monde dans l’entrepreneuriat, c’est parfois compliqué d’être légitime aux yeux de certains !
Deuxième bâton, j’étais jeune ! J’avais la vingtaine ! Alors niveau crédibilité, ce n’était pas ouf non plus ! Le monde de l’entrepreneuriat est un monde dans lequel on doit faire preuve de crédibilité et d’assurance ! Eh ben du coup, quand on est jeune et qu’on a une vingtaine d’années, c’est difficile de se montrer confiant et sûr de soi !
Troisième bâton, je voulais devenir éducateur canin ! « Bah, c’est pas un vrai métier ça, si ?! »
Voilà le type de remarques auxquelles j’ai dû faire face à chaque instant ! Je te parle de cette expérience qui date de fin 2009, début 2010. Aujourd’hui, cette activité est plus connue, mais pas pour autant plus valorisée.
D’après les administrations que j’avais pu rencontrer : comme les banques, l’ANPE (oui oui l’ANPE aujourd’hui, on dit Pôle Emploi, mais c’était il y a plus de 12 ans !), donc d’après les administrations, j’étais la nénette « Bisounours » qui aime caresser les chiens et qui veut faire de sa passion un métier. À leurs yeux, mon projet n’était pas crédible non plus !
D’après eux, je commençais ma vie d’entrepreneure avec plein de bâtons dans les roues, donc mon projet n’était pas viable. Je pense que nous sommes plusieurs dans ce cas : des femmes et des hommes, des personnes de 20 ans et des personnes de 40 ans, nous sommes tous novices dans l’entrepreneuriat !
C’est vrai que ce n’est pas simple et pour ça que c’était important que mon premier article aborde ce début de parcours qui a été un combat que j’ai remporté grâce à ma détermination et à ma motivation !
Je souhaite, par le biais de cet article, te donner de l’espoir, de la motivation et te prouver que c’est tout à fait possible de réaliser tes rêves si tu t’en donnes les moyens. Si tu es motivé et déterminé, et que tu donnes ton énergie pour les bonnes actions, tu n’as aucune raison de ne pas mener à bien ton projet.
Les premières démarches indispensables
Si tu as lu ma bio sur mon site internet par exemple, tu sais qu’une fois mon BAC en poche, j’ai plongé directement avec passion dans le monde canin !
J’ai commencé ma vie professionnelle en tant qu’assistante vétérinaire. Puis j’ai quitté ce salariat pour commencer mon parcours entrepreneurial et devenir éducateur canin.
Pour mener à bien mon projet professionnel, j’ai été encadrée par plusieurs organismes, notamment le Fongecif (aujourd’hui TransitionsPros), BG Ouest (aujourd’hui BGE) et le cabinet comptable avec lequel mon père travaillait à l’époque.
Toutes ces personnes m’ont t’apporter leurs conseils et leur expertise pour pouvoir lancer et créer mon d’entreprise de manière légale de manière sereine Cela m’a permis de partir sur de bonnes bases. Ils m’ont accompagnée pour construire les fondations de mon entreprise.
Créer de bonnes fondations pour ton entreprise est l’étape la plus importante de ta création de business. C’est-à-dire qu’il faut bien identifier ton projet professionnel, ta vision d’entreprise (savoir à qui tes services s’adressent, quel message tu veux faire passer, ce que tu veux faire, comment tu veux le faire et où tu veux le faire) ; Ce sont des questions indispensables que tu dois te poser avant de lancer ton projet.
Il est nécessaire que tu identifies ton client idéal, en fonction de ton secteur sur lequel tu souhaites exercer (milieu urbain, milieu rural)
La question à se poser est : est-ce que les la population dans le secteur dans lequel je souhaite travailler est ouverte à la prestation d’éducation canine. Et si oui, de quelle manière ?
La population est-elle intéressée par de l’éducation, par de la garde, pour des loisirs. Ou bien même, pour tout ça !
Il est important que tu réalises une étude de marché afin de savoir si le secteur et sa population sont propices aux services que tu veux proposer.
Tu devras également faire un point sur la concurrence.
Toutes ces étapes, je les ai réalisées lorsque j’étais encore salariée de la clinique vétérinaire. Avant de me lancer corps et âme dans mon projet, je souhaitais m’assurer que mon entreprise aurait sa place sur mon secteur.
Le résultat étant positif, j’ai quitté mon poste et j’ai repris les études pour acquérir les compétences et connaissances nécessaires pour devenir éducateur canin.
Une fois mes formations certifiantes terminées, j’ai travaillé en collaboration avec ma comptable pour les démarches administratives.
Elle m’a aidé à créer et à immatriculer mon entreprise.
Une fois mon numéro de Siret obtenu, j’ai démarché une entreprise de publicité pour créer mon identité visuelle de marque : mon logo, mes couleurs, ma typographie…
Tu trouveras ci-dessous, les détails et illustration de mon premier logo.
Je souhaitais une identité visuelle correspondant à mes valeurs : j’ai d’ailleurs fait représenter une famille et un chien sur mon premier logo, car le premier message que je souhaitais faire passer, c’était que le chien fait partie intégrante de la famille !
J’ai choisi une police d’écriture de forme très arrondie. Je voulais mettre de la douceur, de la générosité et de l’attention dans ce message.
Ma stratégie de comm’ en 2010 (et ouais, j’suis vieille 😝)
Une fois la charte graphique réalisée, j’ai fait imprimer des flyers et des cartes de visite. C’était le début de la distribution et des prises de contact dans des lieux stratégiques.
J’ai commencé à entrer en contact avec d’autres professionnels du monde animal : les vétérinaires, les toiletteurs, les animaleries, etc.
Parfois, le contact passait et d’autres non !
La majorité des professionnels rencontrés étaient ravis de m’accueillir. J’étais la seule professionnelle de l’éducation canine sur mon secteur lorsque je me suis lancée.
Cela a permis de créer de belles collaborations.
J’ai également déposé des flyers dans différents commerces : boulangeries, supermarchés, presse.
J’ai par ailleurs ouvert une page Facebook et posté des annonces sur des sites internet annuaire tels que les pages jaunes, mais aussi sur des annuaires spécialisés du monde canin.
Tu trouveras en bas de cet article, des sites internet d’annuaires du monde canin qui te permettront de devenir un éducateur canin bien référencé.
Se vendre sans passer pour un marchand de tapis !
Démarcher peut s’avérer parfois difficile, car se présenter à des gens inconnus n’est pas aisé pour tous. L’objectif n’est pas de te vendre comme un marchand de tapis, mais de rester toi-même avec ta personnalité et tes compétences. Ta timidité ou ton extravagance ne doivent pas être des freins.
Pour te sentir plus à l’aise, je te conseille d’écrire et de répéter autant de fois que nécessaire, ton speech. Tu peux t’entraîner seul, mais également devant des personnes de confiance de ton entourage (ta famille ou tes amis). Cela te permettra d’avoir leurs retours sur la façon dont tu t’exprimes et ton attitude face à eux, notamment sur ton langage corporel.
Arrives-tu à regarder les gens dans les yeux quand tu leur parles, ou bien as-tu le regard fuyant ? Fais-tu beaucoup de gestes en parlant ? Toutes ces remarques seront à prendre en compte pour te sentir de plus en plus à l’aise dans ton discours.
Je te conseille vraiment de t’entraîner avant de foncer bille en tête te présenter sans avoir préparé ton texte avant.
Au début de mon activité, j’ai également eu droit à des articles dans les journaux locaux. C’est une vraie opportunité pour te faire connaître. N’hésite pas à contacter les journaux de ta ville, ils te permettront sûrement de parler de ton activité.
Mes premières prestations
À partir du moment où la publicité a été lancée, j’ai commencé à recevoir des appels. La première année (en 2010), j’ai eu 64 clients. Si tu divises par 12 mois, cela représente un peu + de 5 nouveaux clients par mois. À titre d’infos, aujourd’hui, je prends 15 à 20 nouveaux clients par mois, selon mes disponibilités.
Lors de mes premières prestations, j’allais au domicile de mes clients pour y réaliser les évaluations (mes rendez-vous de premier contact) et les séances individuelles.
Je ne vais pas entrer dans les détails de mes prestations, car ce n’est pas le sujet de cet épisode, on aura l’occasion d’en parler plus précisément plus tard !
En tout cas, sache que je proposais 2 prestations au début de mon activité : l’évaluation personnalisée (pour créer le 1er contact et prendre toutes les infos nécessaires pour établir un programme éducatif) ainsi que les séances individuelles (pour mettre en place les exercices, donner tous les conseils au sujet du chien, de ses besoins, du matériel nécessaire, les signaux de communication, etc)
À l’époque, je ne proposais pas de prestation appelée “bilan comportemental” parce que je n’étais pas à l’aise avec cette appellation. Le terme de bilan comportemental pouvait être mal interprété par certaines personnes auxquelles cela laissait supposer qu’on faisait un bilan uniquement sur le comportement du chien. Alors qu’en réel, ma façon de travailler est plus axée sur l’humain et ses attitudes au quotidien, que sur le chien.
C’est donc durant mes séances individuelles que je fais un tour d’horizon sur les fondamentaux de la vie avec un chien.
Lorsque j’ai eu mes premiers clients, j’étais vraiment très contente ! J’ai donc enchaîné les rendez-vous individuels sur plusieurs mois, et par la suite, le besoin et l’envie de proposer des cours en groupe s’est fait ressentir.
Que ce soit pour les chiots, pour l’observation de la communication canine ou pour de la mise en pratique d’exercices, la demande était présente et il fallait que je m’adapte en trouvant des solutions.
Trouver un terrain pour travailler
Afin de travailler sereinement et en toute sécurité, il me fallait un terrain ! J’utilisais déjà la voie publique pour mes séances individuelles, mais j’avais envie d’un endroit à moi où je pouvais maîtriser l’environnement.
Cependant, comme je débutais mon activité professionnelle, je n’avais pas les revenus nécessaires pour pouvoir louer ou acheter un terrain.
Comme on dit : “dans la vie, il n’y a pas de hasard, que des rendez-vous” ! Eh bien, figurez-vous que c’est vrai ! La vie est faite de rencontres qui nous apportent toujours du positif, même si on ne s’en rend pas toujours compte !
C’est un soir, en discutant avec mes parents, que j’ai exprimé le besoin de trouver un terrain pour travailler. Quelques jours après, mon assureur connaissant bien mon père, m’a proposé de me prêter un terrain de 800m² !
Et c’est ainsi qu’après plusieurs semaines de préparation (notamment mettre ce terrain aux normes pour la DDPP afin d’accueillir du public en toute sécurité et en toute légalité), j’ai pu proposer des séances en groupe sur différentes thématiques avec lesquelles j’étais à l’aise.
Les activités de groupe : une aventure excitante !
J’en ai donc profité pour relancer la publicité sur Facebook en créant des ateliers à thème.
J’ai également proposé aux clients que j’avais en cours individuel, de venir participer gratuitement à ces ateliers.
En contrepartie, je leur demandais de me faire un retour objectif sur la nouvelle prestation : sur l’organisation, le thème, le résultat, la gestion des chiens, etc.
Leurs retours étaient indispensables pour moi afin de m’adapter à leurs besoins. J’ai ainsi adapté les choses en fonction de leur retour, et ces activités ont beaucoup plu ! Cela m’a confortée et motivée à l’idée de développer les activités de groupe !
Mettre en place nos premières activités de groupe, c’est vraiment stressant ! Je me souviens qu’à l’époque, lorsque je me suis dit qu’il fallait que je gère plusieurs personnes et plusieurs chiens en même temps, je m’en faisais tout un monde !
J’avais conscience que gérer un groupe m’obligerait à un gros travail en amont, notamment à mettre en place des profils de chien compatibles, et des situations non stressantes pour chacun.
Le piège dans lequel tu pourrais tomber, serait de mettre en place ces cours collectifs pour y convier un max de clients pour faire beaucoup d’argent ! Je t’arrête tout de suite, faire de la quantité et de la qualité n’est pas compatible. Si tu convies 20 clients sur 1 heure de séance, tu te doutes que tu ne pourras pas être disponible pour chacun, tu ne pourras pas optimiser le bien-être des chiens ni des humains et tu ne pourras pas proposer des exercices de qualité.
Ce que je te conseille pour devenir un éducateur canin à l’aise avec les séances collectives, c’est de commencer en faisant un micro-groupe de deux à quatre chiens maximum pour pouvoir t’exercer dans cette nouvelle prestation.
Prends le temps de te construire ton expérience et de te rendre compte des points positifs et des difficultés que tu rencontreras. Grâce à ton ressenti et aux retours de tes clients, tu pourras améliorer et proposer des prestations de plus en plus qualitatives. La durée et la fréquence de tes prestations dépendra de la demande de tes clients.
Les bonnes et les mauvaises rencontres !
Une fois mon entreprise bien lancée avec mes différentes prestations, j’ai considérablement augmenté ma clientèle.
Par conséquent, il m’est arrivé de faire des rencontres fort désagréables, tant au niveau de la clientèle qu’au niveau des professionnels du monde canin que j’ai pu rencontrer.
J’ai eu droit à des gens me prenant de haut parce que je n’avais que 20 ans ou bien parce que j’étais une femme et qui demandaient donc à parler à mon responsable.
Les expériences que je te raconte dans cet épisode, sont la preuve que rien ne peut t’empêcher de devenir éducateur canin et de grandir professionnellement.
Certaines expériences douloureuses que j’ai vécues ne m’ont pas empêché de faire évoluer mon entreprise et ont même augmenté ma confiance et mon ambition entrepreneuriale !
Toi aussi, tu rencontreras ton lot de personnes négatives, des personnes qui ne te feront pas confiance, des personnes qui essaieront de te dévaloriser, bref, tu rencontreras de multiples personnes qui essaieront de te mettre des bâtons dans les roues !
Mais si tu crois en ton projet, si tu es sûre de toi concernant tes compétences, tes connaissances et que tu connais aussi tes limites, eh bien fonce ! Il est temps de construire ce que tu as envie et de devenir éducateur canin !
Dans un prochain article, je te raconterai le déroulé de l’évolution de mon entreprise !
MFEC : https://mfec.assoconnect.com/page/190764-annuaire
La Team Cap Dog : https://www.facebook.com/LaTeamCapDog/
Chiens.com : https://www.chien.com/adresse/10-0-0-0-0-educateur-dresseur-canin-1.php
BGE : https://www.bge.asso.fr/
Transitions Pro (ex Fongecif) : https://www.transitionspro.fr/